Jeannine Brandy - Reconquête
Un grand merci à Jany Brandy et à sa directrice de campagne d’avoir pris le temps de venir rencontrer l’AFC de Melun, représentée par Hubert Fabre, son président, et également secrétaire de la fédération, accompagné d’un adhérant.
Nous avons pu lui présenter les propositions de notre association et échanger avec elle sur les lois du dernier quinquennat, sur les sujets d’actualité qui devraient faire l’objet de lois dans les 5 ans à venir et sur les propositions du programme de Reconquête !. Ces quelques lignes retracent nos échanges pour en faire part à nos adhérents et sympathisants.
Jany Brandy, est mère de 4 enfants, elle est psychothérapeute psychanalyste et travaille depuis 25 ans en Seine et Marne (Moissy-Cramayel puis Réau). Française, elle porte un prénom anglais en hommage à son grand père anglais, prénom francisé en Jeannine pour l’état civil et donc pour ses tracts de campagne ! Après une expérience humanitaire à la tête d’un dispensaire à Port Gentil (Gabon), elle rentre en France avec le souhait de s’engager au service du bien commun. Confrontée à des difficultés à trouver des aides à domicile, elle entreprend de rédiger un projet qu’elle ira présenter à l’Assemblée Nationale, où elle trouvera un député qui s’intéresse à son projet et accepte de le porter. De fil en aiguille, elle participe en tant que civile à une commission de l’Assemblée Nationale sur la politique familiale, dont les travaux aboutissent entre autres à la reconnaissance du Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Vie Sociale (DEAVS). Elle y fait la connaissance des députés du Parti Chrétien Démocrate Christine Boutin et Jean-Frédéric Poisson dont elle apprécie le combat politique. Elle participe ensuite à une commission sénatoriale sur le handicap, qui défend notamment l’obligation pour les établissements scolaires d’accepter les enfants handicapés et améliore les conditions de travail et la reconnaissance du métier d’AVS.
Elle s’engage en politique en se présentant aux élections municipales à Elancourt, dans les Yvelines, et plus récemment à Moissy Cramayel où elle a été pendant 6 ans conseillère municipale d’opposition. Déçue par les programmes tout en renoncement de sa famille politique (RPR puis UMP et LR), elle prend ses distances avec les partis nationaux dans le courant des années 2010 et est aujourd’hui enthousiaste à propos de programme de Reconquête ! et de la personnalité d’Eric Zemmour qui incarne selon elle les valeurs de la France et de défense de la famille que la droite avait perdues. C’est tout naturellement qu’elle se présente aujourd’hui pour être députée de la 1ère circonscription de Seine-et-Marne.
En parallèle de ces engagements politiques, Jany nous confie ses liens avec le milieu associatif qui égrènent son engagement politique, souvent proche de ses occupations professionnelles où elle est confrontée à des personnes en grande détresse. Ils seront difficiles à lister de manière exhaustive mais nous retiendrons entre autre qu’elle intervient notamment auprès de la CNAF et du département des Yvelines pour organiser des interventions à domicile pour aider les familles isolées à s’intégrer (cours de français, cours de cuisine etc). Elle côtoie les associations familiales catholiques des Yvelines alors qu’elle est maire adjoint d’Elancourt et organise notamment des groupes de futurs papas et futures mamans pour les aider à se projeter dans leurs rôles à venir de parents et à en comprendre les enjeux et les responsabilités ; ce qui fait écho à la proposition des AFC de rendre les préparations au mariage civil obligatoires - préparations déjà proposées dans certaines villes par les AFC locales en lien avec les mairies. Plus récemment à Moissy Cramayel, elle soutient l’action de Baby Home Service qui aide les parents à trouver des solutions de garde ou encore l’association Familles de France, qui œuvre au service des familles. Elle témoigne occasionnellement lors de préparations au mariage ou de formations en lien avec le respect de la vie. Elle contribue enfin à des interventions associatives de prévention du harcèlement et des addictions (écrans, cannabis, pornographie) dans les écoles.
Elle est favorable à ce que les politiques s’appuient davantage sur les associations et n’hésitent pas à les subventionner pour qu’elles agissent pour le bien commun, et notamment celui des familles, voir en délégation de service public, avec leur connaissance du terrain. Elle avance par exemple l’idée que des associations familiales ou de parents d’élèves puissent prendre en charge des services tels que le ramassage scolaire, aujourd’hui gérés de manière trop centralisée et parfois en dépit du bon sens.
Nous abordons ensuite les sujets de l’avortement (loi Gaillot votée en 2022) et des lois dites de bioéthiques passées (PMA) et à venir (Euthanasie, GPA ?). Jany Brandy est opposée à l’avortement et déplore qu’il ne puisse aujourd’hui plus y avoir de débat sur ce sujet. Confrontée dans son travail aux traumatismes vécus par nombre de femmes ayant avorté, elle estime que ce sujet est occulté et devrait être mieux connu. Consciente et sensible aux situations difficiles qui conduisent les femmes à avorter, elle recommande l’accompagnement et l’écoute des femmes enceintes en détresse, mais aussi une meilleure formation des jeunes filles et des couples à titre de prévention.
Sur la PMA pour toutes, elle nous dit très clairement qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère et qu’elle constate une fois de plus les dégâts de l’absence des pères ou des mères (de nombreux enfants issus de GPA vivent déjà en France avec deux pères) dans son cabinet mais témoigne aussi de situations vécues dans son entourage de jeunes qui vivent une vie affective particulièrement difficile en lien avec leur situation familiale. La GPA ne trouve pas plus grâce à ses yeux, ajoutant aux problèmes relevés plus haut « l’utilisation » des mères porteuses et le traumatisme de séparation vécu par les enfants (elle rappelle que la mémoire de l’enfant commence vers 6 semaines de grossesse).
Nous ne nous attardons pas sur l’euthanasie. Selon elle, l’accompagnement de la fin de vie doit faire l’objet d’un maximum de dialogue entre le personnel médical, les familles et - bien évidemment - les personnes concernées lorsqu’elles sont conscientes. Dans ce sens, elle soutient la proposition de Reconquête ! d’un investissement important dans les unités de soin palliatif, structures les plus à même de favoriser une fin de vie apaisée. Dans tous les cas, elle s’oppose à ce que les soignants puissent donner la mort ou interrompre l’hydratation ou l’alimentation.
A propos de tous ce sujets dits « bioéthiques » elle regrette que ces lois (ou propositions de lois) sensées répondre à des situations dramatiques et exceptionnelles soient bien souvent la porte ouverte à toutes les dérives et à une généralisation des pratiques initialement autorisées à titre dérogatoire.
En terme de politique familiale, beaucoup ayant déjà été dit, nous balayons rapidement les propositions des AFC. Elle soutient le doublement du quotient familial prévu dans son programme ainsi que l’universalité des allocations familiales et ajoute que celles-ci doivent être versées dès le premier enfant. Elle est favorable à une revalorisation des aides pour la garde d’enfants à domicile. Elle est d’accord avec nos propositions de salaires et retraites permettant de mieux valoriser le travail des mères au foyer. A propos des prestations familiales, elle ajoute cependant que celles-ci doivent être octroyées à condition que les parents assurent leur rôle dans la famille de protection et d’éducation des enfants, en accord en cela avec les programmes de Reconquête ! et Via (ex PCD).
Côté logement, nous lui parlons des difficultés des familles nombreuses à trouver de grands logement, elle se montre réceptive à notre proposition d’imposer un pourcentage minimum de ces « grands » logements dans les projets immobiliers. Mais son cheval de bataille à ce sujet se situe plutôt sur le plan de l’accession à la propriété pour les familles. En plus des propositions du programme de Reconquête ! qui se prononce largement en ce sens, elle propose une mesure qu’elle dit avoir testé en tant qu’adjointe au maire qui consiste à permettre que 3 à 5 ans de loyer payés par les locataires puissent être recouvrés comme apport pour l’achat de leur résidence principale. Cela aurait selon elle l’effet de favoriser l’accès à la propriété mais aussi d’augmenter l’investissement des personnes dans l’amélioration de leur cadre de vie et leur respect pour leur environnement (social ou immobilier).
Nous terminons cette longue discussion par les sujets de l’école et de l’éducation. Nous faisons remarquer à Jany Brandy que le programme de Reconquête ! est très axé sur le redressement de l’école publique mais parle peu du libre choix d’éducation des parents auquel nous sommes très attachés aux AFC. Nous évoquons notamment nos prises de position sur l’instruction en famille. Elle nous assure que si l’urgence doit en effet être mise sur l’école publique qui est dans un état catastrophique, elle nous dit être tout à fait favorable à l’enseignement libre, qu’il soit privé sous contrat ou hors contrat. A propos de l’école en général, elle dit que l’école doit se recentrer sur sa fonction d’instruction et s’oppose en cela à toute propagande à l’école, et pointe l’intervention massive des associations militantes LGBT et d’une place de plus en plus grande laissée à la théorie du genre (dans les manuels scolaires notamment). Pour elle, la reconstruction de l’école et la lutte contre l’échec scolaire est un levier majeur pour lutter contre la délinquance.
Pour en revenir à l’instruction en famille, elle n’est pas opposée à la pratique mais préconise une véritable écoute de l’enfant à ce sujet, par les parents et les inspecteurs, et regrette qu’il s’agisse parfois d’un choix inspiré par le désir des seuls adultes.
Elle trouve intéressante la proposition des AFC de mise en place d’un chèque éducation qui permettrait aux parents qui choisissent le hors contrat (ou IEF) de bénéficier du même subventionnement qu’en mettant leurs enfants dans le public.