Xavier Mallet - Reconquête

Un grand merci à Xavier Mallet d’avoir pris le temps de nous rencontrer pour évoquer avec nous les propositions des AFC aux candidats et répondre à nos questions sur des lois du dernier quinquennat, sur des sujets d’actualité qui devraient faire l’objet de lois dans les 5 ans à venir et sur des propositions du programme de Reconquête !, pour nous permettre d’en faire part à nos adhérents et sympathisants. Deux personnes représentaient la fédération AFC de Seine et Marne, Hubert Fabre, secrétaire de la fédération et président de l’AFC de Melun, et un adhérent. Voici ci-dessous le résumé de nos échanges.

Xavier Mallet, 37 ans, est policier et père de deux enfants. Il suit la vie politique depuis 20 ans et n’y trouve pas son compte. La candidature d’Eric Zemmour tranche alors avec le contexte politique par sa franchise et son honnêteté, et comme il se retrouve dans ces valeurs et dans la vision de la France portée par le candidat, il souhaite alors porter plus loin son engagement à Servir et Protéger qu’il vit au quotidien dans son métier de policier. Il s’investit dans la campagne et pour son tout premier engagement politique, est investi candidat pour les élections législatives.

Il nous présente sa suppléante (qui n’a pas pu être présente à l’entretien), Léa-Marie Joannesse, issue de Génération Z. Il souhaite mettre en valeur l’initiative d’Eric Zemmour de former une sorte d’ « école de la politique » en permettant à des jeunes issus de ce mouvement de se mettre le pied à l’étrier en étant candidat et en participant à une campagne électorale dans un parti qui prône la franchise et l’honnêteté, loin des calculs et magouilles des partis traditionnels. Il espère que cela redonnera goût à la politique aux jeunes talents qui la fuyaient par peur de se compromettre.

Après que nous lui ayons présenté les AFC, leurs engagements et les activités menées par les AFC locales, il nous dit être très intéressé par notre expérience de terrain d’aide aux familles et d’animation d’un réseau, et que le milieu rural, dont il est proche puisqu’il y vit, bénéficierait certainement du développement du réseau associatif et du lien social qu’il crée. Il estime que l’engagement pour le bien commun ne s’arrête pas à débattre le temps d’une campagne électorale mais doit se prolonger entre les échéances électorales, notamment par le développement du réseau associatif dont nous parlions plus haut, et que dans ce but les contacts pris durant la campagne pourraient être mis à profit.

A propos de relation avec le monde associatif il dit être labellisé par le mouvement ReciProc, composé d’associations citoyennes, car il est signataire de la Charte de l’Elu qui l’engage à soutenir certaines mesures pour renforcer et protéger la liberté des citoyens français.

Nous débutons nos questions, comme de coutume par l’interroger sur des lois du dernier quinquennat en commençant par la loi de bioéthique de 2021.

Sur la question de la PMA, Xavier Mallet se dit sensible à la présence du père, et qu’il estime que l’intérêt de l’enfant, pour son équilibre est d’avoir un père et une mère. Il considère que les couples hétérosexuels infertiles devraient bénéficier prioritairement de la PMA et dénonce certaines dérives de la manipulation génétique de gamètes à des fins de PMA pour des couples de femmes. Nous en profitons pour mentionner l’engagement des AFC en faveur de la Naprotechnologie, qui lutte contre les causes de l’infertilité et est plus respectueuse de la nature et moins intrusives pour les couples, alors que certaines techniques de PMA posent des problèmes éthiques avec notamment la création d’embryons surnuméraires pour les techniques de FIV. Sur un autre aspect du texte débattu à l’Assemblée Nationale ces dernières années, il se dit plutôt opposé à la création de chimères, car présentant un risque important de dérives, mais le sujet étant vaste et ne souhaitant pas entraver les progrès de la science à visée thérapeutique, il estime que les possibilités et projets doivent être analysés et tranchés au cas par cas.

Nous parlons ensuite de la loi Gaillot de février 2022 (extension du délai légal de l’IVG à 14 semaines et autres mesures comme la suppression du délai obligatoire de réflexion). Il affirme ne pas être opposé à l’IVG, dans certaines situations qui devraient peut-être être mieux contrôlées. Il estime qu’il est nécessaire de pouvoir accueillir un enfant dans de bonnes conditions, dans l’intérêt de celui-ci, et est notamment très sensible aux difficultés rencontrées par les mères célibataires (pauvreté, éducation,…). Il ne souhaite pas spécialement se prononcer sur le délai exact qu’il conviendrait de mettre en place, mais se dit sensible aux difficultés que peuvent rencontrer les personnes arrivées au bout du délai et qui doivent prendre une décision rapide, décision qui mérite pourtant mûre réflexion. A ce titre il se dit favorable au maintien d’un délai obligatoire de réflexion.

Attaché à la protection de l’enfance et au bien-être des enfants, il propose de développer les structures d’accueil d’urgence pour les enfants dont les parents ne pourraient pas ou plus assumer leur protection, leur bien-être et leur éducation, et améliorer leurs conditions d’accueil. Cela permettrait entre autres de faciliter l’accouchement sous X des femmes qui ne souhaiteraient pas avorter sans pouvoir pour autant assumer leur enfant.

Ces sujets (PMA, euthanasie, avortement et la bioéthique en général) ne sont manifestement pas les motivations principales de son engagement en politique et il n’a pas des avis très tranchés sur ces questions. Il considère d’ailleurs difficile de tenir des positions figées qui répondraient à toutes les situations qui sont d’une grande diversité et d’une grande complexité. Il est néanmoins sensible aux situations difficiles qui amènent à avoir recours à ces techniques controversées car il a pu être confronté à titre personnel ou dans son entourage à de telles situations. Il est favorable à ce que la science puisse y apporter des réponses, dans le respect d’une certaine éthique. Il reste à l’écoute des divers arguments sur le sujet qui viennent enrichir sa réflexion.

Nous abordons ensuite la question de la politique familiale pour laquelle le programme de Reconquête est très ambitieux (doublement du quotient familial, universalité des allocations familiales, etc). Nous parlons notamment du congé parental qui doit, selon Xavier Mallet, pouvoir être pris indifféremment par le père ou la mère en fonction de la situation professionnelle et des désirs de chacun. La grossesse et l’éducation des enfants ne doivent pas être un frein à la carrière professionnelle, cette flexibilité serait également une mesure d’égalité entre les hommes et les femmes. Il estime que le rallongement du congé paternité à 28 jours contre 14 auparavant est une bonne mesure. Il se prononce pour le retour à l’universalité des allocations familiales (aujourd’hui soumises à condition de ressources) pour encourager les familles qui souhaitent avoir des enfants. Il se dit même ouvert à ce que des étrangers résidant en France puissent y avoir accès sous condition, notamment selon leur investissement dans la vie de la cité. Pour lui les prestations familiales viennent récompenser le mérite des familles qui s’investissent dans l’éducation et l’avenir de leurs enfants et sont en cela au service du bien commun. Pour lui cette non universalité des allocations familiales illustre les politiques clientélistes des gouvernements précédents qui s’adressent à des franges de la population et à des électorats bien particuliers sans prendre en compte le bien commun. Nous rappelons au candidat la différence importante en France entre le taux de fécondité (1.87) et le nombre d’enfants désirés (2.39) qui montre bien que la baisse de la natalité n’est pas une fatalité, qu’ils suffirait d’une politique familiale ambitieuse qui permettrait à chaque famille française d’avoir le nombre d’enfants qu’elle désire pour que les chiffres remontent. Il abonde dans notre sens par les propositions citées plus haut auxquelles il ajoute qu’il faudrait plus de moyens pour les modes de garde et mieux accompagner la parentalité.

Sur le volet logement de la politique familiale, il est dubitatif quant à la faisabilité de notre proposition de quotas de grands logements. Il souhaite revoir la politique de logements à loyer modéré pour permettre à chacun de se loger convenablement. Dans le domaine du logement toujours il préconise la plus grande prudence vis-à-vis des mesures fiscales (type loi Pinel) censées aider à la construction de nouveaux logements et qui peuvent se révéler moins avantageux que prévu pour les investisseurs à cause du manque d’information sur les charges réelles, et dans beaucoup de situations se révèle une fausse bonne idée pour lutter contre le mal logement.

Nous passons au sujet de l’éducation, évoquant notamment les restrictions de la loi séparatisme sur l’instruction en famille. Nous disons à Xavier Mallet que nous sommes attachés au libre choix d’éducation et lui demandons des précisions à ce sujet car le programme de Reconquête est axé essentiellement sur la restauration de l’instruction publique. Il comprend l’intention de vouloir éviter les endoctrinements et la nécessité de veiller à leur bon niveau d’instruction, mais la mesure lui semble incomplète et surtout prise pour éviter d’avoir à investir plus de moyens pour les contrôles et d’avoir à rendre compte de l’efficacité de ceux-ci.

A propos de l’école, il considère que l’école doit retrouver son rôle qu’est l’instruction et voudrait plus de logique dans l’instruction. En cela il soutient par exemple totalement notre proposition de revenir à une étude chronologique de l’histoire. Il souhaite un retour à l’enseignement des fondamentaux, dès le plus jeune âge et souhaite que les parents soient en cela plus impliqués et soutenus. Il estime que de nombreux échecs scolaires sont aujourd’hui liés à des défaillances des parents encore plus qu’à la piètre qualité de l’instruction à l’école, et que ce sont les parents qui sont les premiers acteurs de l’égalité des chances. Il voit donc la position de la doctrine sociale de l’église selon laquelle « les parents sont premiers et principaux éducateurs de leurs enfants » certes comme une affirmation du droit des parents au libre choix d’éducation mais avant tout comme une responsabilité des parents. Il estime que les parents doivent être d’avantage formés, accompagnés et aidés dans cette tâche. Il est en cela sensible à notre suggestion d’une rémunération et d’une meilleure valorisation de la retraite des parents qui font le choix de rester au foyer pour s’occuper de leurs enfants et les éduquer. Pour lui toutes les propositions constructives allant dans le sens de soutenir les parents sont les bienvenues, il propose par exemple que les seniors qui ne retrouvent pas d’emploi en fin de carrière ou qui touchent une retraite insuffisante, et qui ont bien évidemment un niveau d’instruction suffisant, puissent faire du soutien scolaire ou de l’aide aux devoirs.

Puisque nous parlons d’éducation nous abordons ensuite la lutte contre la pornographie, qui est l’un des grands combats des AFC et qui figure dans la programme de Reconquête. Il insiste à nouveau sur le rôle central des parents. Pour lui l’action de l’Etat dans ce domaine doit se concentrer sur la fourniture aux parents d’outils simples et efficaces pour lutter contre ce fléau (outils de contrôle parental, actif ou passif, sur les objets connectés, classifications de sites interdits aux mineurs) et sur la formation des parents pour qu’ils puissent apporter les bonnes réponses à leurs enfants confrontés à la pornographie.

Enfin, alors que nous approchons de la fin de notre entretien il choisit de nous parler des difficultés des personnes en milieu rural, de la désertification de ces territoires qui représentent une part importante de sa circonscription par la plupart des services publics et insiste sur la désertification médicale et le délabrement de l’hôpital auxquels il compte remédier s’il est élu.

Enfin pour conclure notre entretien il nous dit que la famille doit être protégée et encouragée. Que son rôle de député sera de les aider à trouver de meilleurs conditions de vie et un meilleur environnement. Une famille saine pour une société saine !