Denis Jullemier - LR

Voici le compte rendu de nos échanges avec Denis Jullemier, vous trouverez plus bas sur cette page ses réponses à notre questionnaire que nous avons dactylographiées pour plus de lisibilité.

Entretien avec Denis Jullemier, candidat LR et centriste de la 1ère circonscription (Melun)

L’entretien entre Denis Jullemier, le président de l'AFC de Melun Hubert FABRE et un adhérent, s’est passé sur un ton très cordial et collaboratif. L'ayant déjà rencontré plusieurs fois dans le cadre d'élections précédentes, nous n’avons pas eu besoin de lui présenter l’association.

Âgé de 53 ans, chef d’entreprise sur la circonscription de Melun et de ses environs, son engagement politique est pour lui dans la continuité de son engagement professionnel. Il s’agit d'ancrer son action dans le local et avec ses concitoyens. Fils et petit-fils de Seine-et-Marnais, c’est au profit de cette terre qu’il œuvre, après plusieurs mandats au conseil municipal de Melun, en tant que conseiller départemental pour le logement et pour la ville depuis 2011. Pour lui, la politique n’est pas un métier mais un engagement. Il insiste donc sur la nécessité de garder son lien avec la réalité du terrain en gardant son entreprise. La liberté et l’autonomie vis-à-vis de la nécessité pécuniaire et de la professionnalisation politique sont deux pré-requis pour pouvoir agir au mieux loin des intérêts particuliers et déracinés.

Tous les sujets abordés doivent pour Denis Jullemier avoir une portée aussi bien nationale que locale. L’éducation, l’urbanisme ainsi que de la famille et les sujets sociétaux ont été particulièrement développés. Il se dit attaché en premier lieu aux questions régaliennes, sur lesquelles le dernier quinquennat a été pour lui abandon et lâcheté.

Accéder à la députation sera pour lui un moyen de continuer avec plus d’efficacité et de leviers son combat quotidien.


ÉDUCATION

Nous avons passé un long moment sur le sujet de l’éducation. La nomination d’un wokiste racialiste à la tête de l’Education nationale n’est pas pour le rassurer. Au même titre que dans le programme national des LR, elle est pour lui une priorité. Augmenter le nombre d’heures d’enseignement du français et des mathématiques et contrôler sa maîtrise en sixième et en troisième sont pour lui un moyen de remettre au centre de l’école les notions fondamentales. École qui selon lui ne remplit plus son rôle d’instruction et doit être rénovée afin d’éviter aux familles de plus en plus nombreuses le dilemme de l’instruction en famille et de la scolarisation.

Pour le sujet de la loi séparatisme et plus particulièrement de l’IEF, il est à priori plutôt favorable au retour du régime déclaratif plutôt que d’autorisation, même si en acte certaines interrogations demeurent, particulièrement au vue du risque de radicalisation islamique qui est pour lui réel, via une déscolarisation et un isolement que l’IEF rendrait légal. Un audit sur les effets de ce changement de régime pour savoir son efficacité est pour lui nécessaire avant de revenir sur un régime déclaratif. Nous lui avons rappelé la position des AFC sur le libre choix du modèle d’éducation, et que l’État avait des moyens existants pour lutter contre celui-ci sans pour autant pénaliser beaucoup d’autres parents et les entraver définitivement dans leur possibilité et choix d’éducation. Il se déclare favorable au principe du chèque éducation.

Denis Jullemier porte un grand projet par rapport à l’enseignement supérieur dans le département de Seine-et-Marne. Le département manque d’infrastructures d’enseignement et d’infrastructures logistiques (transports, logement) afin de garder et d’attirer les étudiants. Ainsi, il porte la transformation de l’hôpital de Melun en CHU afin de former et de garder des médecins sur place, ce qui permettrait aussi de répondre au manque de médecins sur le département. Cette facette a aussi un volet social, trop de lycéens ne se lançant pas dans des études supérieures même courtes du fait du coût prohibitif de l’accès aux études supérieures en région parisienne.


SOCIÉTÉ

Denis Jullemier s'oppose à l’allongement de la durée légale de l’IVG à 14 semaines et s’engage à accompagner toute action revenant dessus. Développer des solutions alternatives est pour lui un moyen concret de lutter contre l’IVG de masse, ne croyant pas à un changement de cap sur le principe de l’IVG par pragmatisme. Il estime que trop de femmes subissent aujourd'hui des pressions pour avorter et propose des mesures pour permettre à chaque femme de garder son enfant si elle le désire. Par exemple, il se prononce favorablement à l’attribution du RSA aux jeunes couples étudiants attendant un enfant afin de leur permettre de le garder et d’aborder les problématiques matérielles de manière plus sereine.

Il est contre la PMA pour toutes ainsi que la GPA et dénonce ces dérives de société vers la marchandisation du corps humain et promet une vigilance permanente sur tous ces sujets une fois à l’Assemblée.

Il s’oppose fermement à l’euthanasie qu’elle soit active ou via le suicide assisté, et promeut les soins palliatifs.

Quant à la lutte contre à la pornographie, il se reconnaît peu au courant de la situation juridique actuelle ni des possibilités d’évolution du cadre légal bien que cela soit un danger dont il est bien conscient et dont il mesure tout l’enjeu pour les jeunes générations. En revanche, il s’est montré très sensible et s’engage à soutenir toute évolution légale permettant de restreindre l’accès des mineurs à ce danger malfaisant.


VILLE ET URBANISME

Il porte là un de ses sujets de prédilection parce que le connaissant bien depuis dix ans en tant que conseiller départemental en charge de la ville et de l’urbanisme, mais aussi parce qu’il le voit comme un facteur d’attractivité et de développement du territoire. Ainsi, une politique urbaine serait un levier de dynamisation de Melun qui est pour lui une ville à fort potentiel. Il est ainsi pour la modification de la loi SRU afin que le quota des 25 % de logements sociaux soit appliqué au niveau de la communauté de communes et non pas des mairies comprises dans ces communautés et agglomérations. Ainsi l’agglomération est déjà à 32 % de logements sociaux et c’est pour lui une aberration que d’imposer à des petites communes comme Boisisse-le-Roi ce taux, alors qu’elles n’ont ni les infrastructures de type CCAS ni les moyens d’accueillir des populations défavorisées ou fragiles nécessitant accompagnement et suivi fin. Ceci aura pour tendance une paupérisation et fragilisation de nos territoires.

De même, il est pour une modification de la loi Besson sur l’accueil des gens du voyage, afin que ceux-ci participent aux frais générés par leur accueil et au nettoyage des aires.

FAMILLE

Denis Jullemier s’est montré très ouvert et favorable aux différentes propositions contenues dans les 44 propositions des AFC quant à la famille et aux possibilités d’aider les couples en difficulté (trois séances d’accompagnement de couple afin d’éviter divorce et séparation, préparation au mariage civil et cahier de préparation des conjugalités…) ainsi qu’au retour au quotient familial universel. Il s’est montré préoccupé de la baisse du taux de fécondité par femme ainsi que par les difficultés matérielles que rencontrent beaucoup de familles françaises et qui les bloquent dans l’accueil d’un enfant souhaité supplémentaire.

Demeure pour lui la problématique du financement de ces mesures dans un pays surendetté, même si le coût réel humain et financier à moyen et long terme est bien supérieur à ces mesures de prévention.

CONCLUSION DE L’ENTRETIEN

Denis Jullemier nous rappelle son investissement de long terme pour la commune et l’agglomération de Melun. Il veut porter au niveau national des sujets locaux au profit de ses potentiels administrés, comme les travaux de la gare pour la rendre accessible aux personnes à mobilité réduite, ou l’augmentation de l’offre d’enseignement supérieur.

Pour finir, il tenait à nous alerter sur le danger potentiel pour la cohésion nationale et l’avenir pérenne de la patrie si le candidat NUPES passait au local et qu’une majorité de cette tendance se dégageait au niveau national. A titre d’exemple, il nous rappelle que dans tous les conseils départementaux auxquels il a assisté, certains conseillers aujourd’hui affiliés à la NUPES votent systématiquement contre les subventions aux collèges privés.

La phrase de la fin lui revient avec une citation de Jean-Paul II de Familiaris consortio : « l’avenir de l’humanité passe par la famille ».